
C'est donc avec stupeur que l'on s'aperçoit que 60 % du contenu de ce dossier sont consacrés à l'ancienne équipe et à l'héritage... Il ne reste que 40 % pour décrire ce qui a été fait par la nouvelle majorité. Quand nous disons "décrire" cela semble un peu trop contraignant pour la rédaction de ce magazine qui préfère survoler l'année passée tant il est plus aisé de continuer à décrier les vaincus... L'Express survole, survole et survole encore. Survole tant et si bien qu'il se contente de balancer au lecteur les informations directement fournies par la mairie. Ce n'est plus un dossier spécial mais bien un publi-reportage*!
(* Dossier ou article publicitaire rédigé de concert entre l'annonceur ou son agence de communication et le support dans lequel il est destiné à être inséré.)
Où est le travail du journaliste qui prend pour argent content ce que des services politiques d'une mairie lui fournit ? On nous ressort les photos de la victoire. du Grand Rassemblement. Pour quel objectif ? Parce que les lecteurs ne les ont pas vues ou parce que l'on veut souligner, une fois de plus que l'équipe en place est heureuse et efficace ?
À force de conivence, le journalisme confère à la publicité et dans ce cas nous aimerions savoir quel pourrait être le montant négocié d'un tel dossier.
Concernant les impôts, page IV du dossier nous lisons : "La hausse de 17% permet à l'opposition de se déchaîner..." Le mensonge est là : 17% c'est ce qu'avaie annoncé les Pietrasanta-Fischer et Leblond l'année passée. Hors ce ne sont pas 17% mais bien 19% d'augmentation qui ont été appliqués aux Asniérois. Et le magazine l'ignore, complaisant, reprenant les chiffres donnés par la mairie.
Le magazine reprend également l'argumentaire de la mairie concernant cette hausse évoquant le risque de mise sous tutelle de la mairie et la dette supposée inquiétante qui s'avèrent être un mensonge éhonté de l'équipe du Grand Rassemblement comme le prouve la réponse du Préfet des Hauts-de-Seine.
En outre, comme il est impossible de nier les dissensions qui règnent au sein de la majorité municipale, bien sûr le dossier de L'Express les évoque. Elles sont immédiatement minimisées par les interventions de Josiane Fischer et Christian Leblond qui confirment que la cohésion municipale est toujours d’actualité.
L’Express se contente de soulever le problème de l’intercommunalité mais omet d’autres dossiers épineux pour la mairie :
- les procédures en cours contre la mairie ainsi que la condamnation de Sébastien Pietrasanta ;
- l’accroissement singulier de l’insécurité et l’incapacité de la mairie à y faire face ;
- les problèmes à répétitions qui se multiplient au sein des services de la mairie notamment de la police municipale ;
- les relations étroites entretenues avec la maire de Julien Dray. (qui a d'ailleurs refusé de s'exprimer dans le cadre de ce dossier et l'on se demande bien pourquoi...) Tout juste si l’on évoque le noyautage du cabinet par des membres de l’association Touche pas mon pote.
En revanche on n’hésite pas à rappeler à l’envie les déboires judiciaires de certains membres de l’ancienne équipe municipale. Il semble y avoir deux poids deux mesures…
À bien y réfléchir on se demande ce qui lie ce magazine à l’équipe de la majorité municipale. Ce qui est certain, l’objectivité journalistique mais aussi l’impartialité ne sont pas au rendez-vous. L'Express porte bien son nom... Un dossier bâclé, téléguidé et sans aucune objectivité. Vive le publi-reportage !