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Nous évoquions, récemment dans l'article intitulé Josiane Fischer en déroute ,comment la première adjointe était peu a peu marginalisée au sein de la nouvelle équipe municipale.
Ce dimanche 5 octobre 2008, le phénomène s'est confirmé de façon exemplaire : alors que le maire Sébastien Pietrasanta faisait un petit tour accompagné de deux ou trois élues socialistes, Josy était aux abonnés absents alors qu'elle collait aux basques de son leader il y a encore peu...
Plus symptomatique encore, en dépit de son absence elle était pourtant l'objet de conversations. En effet, les militants et sympathisants UMP présents, avec Manuel et Marie Dominique Aeschlimann, ont entendu toute la matinée des asniérois se plaignant d'avoir été abusés par Josy, qui se disait de droite mais qui cautionne dorénavant la politique parfaitement de gauche mise en place par Sébastien Pietrasanta. C'était d'ailleurs, sans doute, le pari du nouveau maire qui avait stratégiquement deviné que Josy Fischer allait rapidement se dissoudre à l'épreuve du pouvoir.
C'est d'ailleurs en cela que l'émergence de cette nouvelle équipe est un cas interessant à étudier : l'importance des uns et des autres n'est que partiellement l'effet de luttes d'influence interne. Josy est en train de disparaître peu à peu, pas seulement parceque Sébastien Pietrasanta n'a plus besoin d'elle mais c'est aussi, tout simplement, le mouvement naturel du quotidien politique qui vuet qu'un premier adjoint divers droite n'a ni crédibilité, ni existence politique durable aux cotés d'un maire socialiste. Ce sont des alliances qui ne peuvent strictement rien produire...
Enfin, Josiane Fischer ne jouit d'aucun potentiel électoral durable. Si tel était le cas, Sébastien Pietrasanta serait bien obligé de transiger avec elle. Mais chacun sait d'une part que le Josy's Score des municipales était purement conjoncturel et surtout nullement attaché à sa personne, et d'autre part que sa participation à la gestion socialiste asniéroise induit en elle-même la fuite de ses électeurs divers droite. D'ailleurs, il en va de même pour le Modem d'Asnières, mais cela est moins douloureux pour le docteur Leblond qui a pour seul objectif de rester adjoint jusqu'à la fin du mandat, quitte "à faire de gros mensonges bien crasseux" (sic) comme lors du dernier conseil municipal.
Pietrasanta sait bien que Josy Fischer s'opposera publiquement à lui un jour. Mais il s'en fiche éperdument. A elle passe pour une traître vis-à-vis des électeurs qui ont voté Aeschlimann et pour une traître vis-à-vis d'un nombre croissant de ses propres électeurs Divers droite qui lui reprochent de tout cautionner pour garder son poste de premier adjointe. Le jour ou elle quittera Pietrasanta, elle passera pour traître vis-à-vis des électeurs de gauche. To be traître, or not to be traître, la question ne se pose même plus pour elle tant cette perspective est incontournable.
Plusieurs Josy's colistiers « Divers droite » ont déjà fait le choix en faveur du maire socialiste. Pas sûr que ses amis du quartier métro parieront encore longtemps sur elle, incapable de devenir un jour maire d'Asnières comme elle en rêve pourtant encore, et surtout d'ores et déjà incapable d'éviter la dévalorisation de leur beau quartier avec une paupérisation en marche.
En attendant, la stratégie pietrasantaise a eu raison de Josiane Fischer plus vite que certains ne l'auraient prédit. La dame s'est éteinte, incapable de donner le change et de faire croire qu'elle détient la moindre influence.
Le "paraître" était sa force en mars dernier. Le "disparaître" est sa dure réalité d'aujourd'hui.